Thème

L’institution divine du mariage

Introduction

La Cour suprême de Californie a récemment statué que le mariage entre personnes de même sexe est légal en Californie. Reconnaissant l’importance du mariage pour la société, l’Église a accepté l’invitation à participer à l’action « ProtectMarriage », une coalition d’Églises, d’organisations et de personnes soutenant une mesure présentée au scrutin de novembre, la « Proposition 8 », qui amenderait la Constitution de l’État de Californie pour s’assurer que seul le mariage entre un homme et une femme devrait être reconnu par la loi. (On peut trouver les renseignements sur http://www.protectmarriage.com/).

Le 20 juin 2008, la Première Présidence de l’Église a envoyé une lettre sur la « préservation du mariage traditionnel et le renforcement de la famille » (« Preserving Traditional Marriage and Strengthening Families », « Préservation du mariage traditionnel et renforcement de la famille »), annonçant l’entrée de l’Église dans la coalition. La lettre, qui fut lue lors des réunions de l’Église en Californie, demandait que les membres de l’Église « [fassent] tout ce qui était en leur pouvoir pour soutenir la proposition d’amendement de la Constitution. »

Les membres de l’Église en Arizona et en Floride vont aussi voter sur les amendements de la Constitution concernant le mariage dans leur État, où sont en train de se mettre en place des coalitions similaires à celle de la Californie.

L’implication de l’Église porte spécifiquement sur le mariage entre personnes de même sexe et sur ses conséquences. L’Église ne s’oppose pas aux droits (déjà accordés en Californie) concernant l’hospitalisation et les soins médicaux, le droit au logement, à l’emploi ou aux successions, tant que ces dispositions ne portent pas atteinte à l’intégrité de la famille ou aux droits constitutionnels des Églises et de ceux de leurs fidèles à administrer et à pratiquer leur religion sans ingérence des pouvoirs publics.

L’Église a une norme de morale sexuelle unique et immuable : les relations intimes ne sont convenables qu’entre un homme et une femme unis dans les liens du mariage. 

L'opposition de l'Église au mariage entre personnes de même sexe ne constitue ni ne cautionne aucun acte d'hostilité envers les homosexuels, hommes ou femmes Protéger le mariage entre un homme et une femme n’exempte pas les membres de l’Église de leurs obligations chrétiennes d’amour, de bonté et d’humanité envers tout le monde.

Lorsque les membres de l’Église décident de leur niveau d’engagement personnel dans la protection du mariage entre un homme et une femme, ils doivent aborder cette question avec respect envers autrui, compréhension, honnêteté et courtoisie.

Dans l’intention de diminuer les malentendus et la mauvaise volonté, l’Église a produit le document suivant : « L’institution divine du mariage, » et fournit les liens menant vers d’autres documents, pour expliquer les raisons qu’elle a de défendre le mariage entre un homme et une femme comme enjeu moral impératif.

L’institution divine du mariage

Le mariage est sacré, ordonné par Dieu dés avant la fondation du monde. Après avoir créé Adam et Ève, le Seigneur Dieu les déclara mari et femme, Adam dit : « C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair. » Jésus-Christ a cité la déclaration d’Adam lorsqu’il a affirmé l’origine divine de l’alliance matrimoniale : « N’avez-vous pas lu que le créateur, au commencement, fit l’homme et la femme, et qu’il dit : c’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair ? Ainsi ils ne sont plus deux, mais ils sont une seule chair. » 

En 1995, « La famille : déclaration au monde » définit les vérités suivantes qui sont immuables concernant le mariage :

« Nous, Première Présidence et Conseil des douze apôtres de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, déclarons solennellement que le mariage de l’homme et de la femme est ordonné de Dieu et que la famille est essentielle au plan du Créateur pour le destinée éternelle de ses enfants.La famille est ordonnée de Dieu. Le mariage entre l’homme et la femme est essentiel à son plan éternel. Les enfants ont le droit de naître dans les liens du mariage et d’être élevés par un père et une mère qui honorent leurs vœux de mariage dans la fidélité totale. »

La déclaration enseigne aussi que « le genre masculin ou féminin est une caractéristique essentielle de l’identité et de la raison d’être individuelle pré mortelle, mortelle et éternelle. » Le récit dans la Genèse de la façon dont Adam et Ève ont été formés et placés sur terre souligne la création de deux genres distincts : « Dieu créa l’homme à son image, il le créa à l’image de Dieu, il créa l’homme et la femme. » 

Le mariage de l’homme et de la femme est au cœur du Plan du salut.La nature sacrée du mariage est étroitement liée au pouvoir de procréation. Seul, l’homme et la femme disposent ensemble de la capacité biologique naturelle de concevoir des enfants. Ce pouvoir de procréation – créer la vie et amener des enfants d’esprit de Dieu ici-bas – est sacré et précieux. L’abus de ce pouvoir porte atteinte à l’institution de la famille et affaiblit ainsi le tissu social. Les familles fortes servent d’institution fondamentale pour transmettre aux générations à venir des forces morales, des traditions et des valeurs qui soutiennent la civilisation. Comme l’affirme la Déclaration universelle des droits de l’homme : « La famille est l’élément naturel et fondamental de la société. »

Le mariage n’est pas principalement un contrat entre des personnes pour confirmer leur affection et satisfaire à des obligations mutuelles. Le mariage et la famille sont plutôt des instruments essentiels pour élever les enfants et leur apprendre à devenir des adultes responsables. Même s’ils n’ont pas inventé le mariage, les gouvernements de tous types ont reconnu, tout au long des siècles et affirmé que le mariage est une institution essentielle pour préserver la stabilité sociale et pour perpétuer la vie elle-même. C’est pourquoi, en dehors du fait de savoir si les mariages étaient accomplis selon un rite religieux ou une cérémonie civile, les couples mariés dans presque toutes les cultures se sont vus accorder des avantages particuliers visant principalement à conforter leur relation et à favoriser l’environnement dans lequel étaient élevés les enfants. Un mari et sa femme ne bénéficient pas de ces avantages pour être considérés comme supérieurs à deux autres personnes cohabitant ou ayant un quelconque autre lien social, mais plutôt pour préserver, protéger et défendre les institutions si importantes que sont le mariage et la famille.

Il est vrai que certains couples qui se marient n’auront pas d’enfants, que ce soit par choix ou pour cause de stérilité, mais le statut particulier du mariage est néanmoins étroitement lié aux pouvoirs et aux responsabilités inhérents à la procréation et aux différences entre les sexes. La cohabitation, quel qu’en soit le prétexte ou le nom qu’on lui donne, n’est pas une raison suffisante pour définir de nouvelles formes de mariage.

Un grand taux de divorces et de naissances en dehors des liens du mariage ont eu pour résultat un nombre exceptionnellement élevé de parents seuls dans la société américaine. Beaucoup de ces parents seuls ont élevé des enfants exemplaires ; néanmoins, des études approfondies ont montré qu’en général un mari et une femme unis dans un mariage aimant et engagé fournissent l’environnement optimal pour protéger, nourrir et élever les enfants. Ceci n’est pas seulement dû aux revenus personnels substantiels que deux parents peuvent apporter pour pourvoir à l’éducation d’un enfant, mais également aux forces distinctes dont un père et une mère disposent en raison de leur sexe pour accomplir la tâche. Comme l’a dit le sociologue réputé David Popenoe :

Les preuves si nombreuses apportées par les sciences sociales appuient le principe suivant : des parents de sexe différent sont importants pour le développement humain et la contribution du père dans l’éducation de l’enfant est unique et irremplaçable.

Popenoe a expliqué ce qui suit :

. . . « La complémentarité des styles d’éducation de l’homme et de la femme est frappante et l’importance en est énorme dans le développement général de l’enfant. On dit parfois que les pères expriment plus d’intérêt pour le développement à long terme de l’enfant, alors que les mères insistent sur son bien-être immédiat (ce qui, bien entendu, à sa manière, à tout à voir avec son bien-être à long terme). Ce qui est clair, c’est que deux besoins doivent être satisfaits chez l’enfant : Un pour l’indépendance et l’autre pour la relation parentale, un pour les problèmes et l’autre pour le soutien ».

L’historien sociologue David Blankenhorn présente un argument semblable dans son livre Fatherless America (l’Amérique sans père). Dans une société idéale, tous les enfants devraient être élevés par un père et une mère.

Problèmes posés au mariage et à la famille

Notre époque moderne a vu le mariage traditionnel et la famille – définis comme étant le mari et la femme avec des enfants dans un mariage intact – de plus en plus attaqués. La moralité sexuelle a décliné et l’infidélité a augmenté. Depuis 1960, la proportion d’enfants nés en dehors des liens du mariage a grimpé de 5.3% à 38.5% (2006).  Le divorce est devenu beaucoup plus commun et beaucoup plus accepté, les États-Unis ayant le taux de divorces le plus élevé au monde. Depuis 1973, l’avortement a ôté la vie à plus de quarante cinq millions d’innocents. En même temps, la norme des divertissements continue de chuter et la pornographie est devenu un fléau qui afflige et met sous dépendance de nombreuses victimes. Les différences sexuelles sont de plus en plus rejetées comme étant triviales, incongrues ou alternatives, sapant de ce fait les desseins de Dieu dans la création de l’homme et de la femme.

Récemment, aux États-Unis et dans d’autres pays, un mouvement a surgi pour promouvoir le mariage des personnes de même sexe comme étant un droit inhérent ou constitutionnel. Ce n’est pas un petit pas, mais bien un changement radical : au lieu d’une société qui tolère ou accepte des comportements sexuels privés entre adultes consentants, les avocats du mariage entre personnes de même sexe cherchent son approbation et sa reconnaissance officielles.

Des décisions de justice au Massachusetts (2004) et en Californie (2008) ont autorisé les mariages entre personnes de même sexe. Cette tendance constitue une menace grave envers le mariage et la famille. L’institution du mariage en sortira affaiblie, ce qui aura des conséquences négatives tant pour les adultes que pour les enfants. 

En novembre 2008, les électeurs de Californie décideront s’il convient d’amender la Constitution de leur État pour définir le mariage comme étant seulement entre un homme et une femme. L’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours s’est jointe a une large coalition composée d’autres confessions, d’organisations et de personnes pour encourager les électeurs à approuver cet amendement. 

Les Américains – agissant directement ou par le biais de leurs représentants élus – ont reconnu le rôle fondamental que le mariage traditionnel a joué et doit continuer de jouer dans la société américaine, si les enfants et la famille doivent être protégés et les valeurs morales diffusées.

Quarante-quatre États ont légiféré en précisant que le mariage est entre un homme et une femme. Plus de la moitié de ces États, vingt-sept en tout, l’ont fait par des amendements constitutionnels comme ceux en attente en Californie, en Arizona et en Floride.{nb 

En revanche, ceux qui voudraient imposer à la société américaine le mariage des personnes de même sexe ont choisi une voie différente. Les défenseurs ont porté leur cas devant les tribunaux d’États, demandant aux juges de redéfinir l’institution du mariage que la société a accepté et sur laquelle on s’appuie depuis des millénaires. Pourtant, même dans ce contexte, une large majorité de tribunaux – six sur huit tribunaux des cours suprêmes des États – ont maintenu les lois sur le mariage traditionnel. Seuls deux, le Massachusetts et maintenant la Californie, sont allés dans l’autre sens et encore avec une marge très faible – 4 à 3 dans les deux cas. 

En résumé, il existe un très large consensus en Amérique sur ce qu’est le mariage. Comme l’ont reconnu les Californiens eux-mêmes lorsqu’ils ont voté sur cette question, il y a tout juste huit ans, le mariage traditionnel est essentiel à la société dans son ensemble et surtout pour ses enfants. Comme cette question touche le cœur même de la famille, que c’est l’un des grands thèmes moraux de notre époque et qu’il a potentiellement un grand impact sur la famille, l’Église se prononce sur cette question et demande aux membres de s’impliquer.

Tolérance, mariage entre personnes de même sexe et liberté religieuse

Les personnes en faveur du mariage entre personnes de même sexe affirment que la « tolérance » exige qu’ils aient le même droit de se marier que les couples hétérosexuels. Mais ce recours à la « tolérance » suggère une signification et des conséquences complétement différentes de ce que ce mot a signifié pendant la plus grande partie de l’histoire des États-Unis et un sens différent de celui que l’on trouve dans l’Évangile de Jésus-Christ. Le Sauveur a enseigné un concept bien plus élevé, celui de l’amour. « Aimez votre prochain » a-t-il recommandé. Jésus aimait le pécheur tout en condamnant le péché, comme en témoigne le cas de la femme adultère : Il l’a traité avec gentillesse, mais l’a exhortée à « ne plus pécher ». La tolérance comme principe de l’Évangile signifie amour et pardon mutuels, ce n’est pas « tolérer » la transgression. 

Dans le monde laïc d’aujourd’hui, l’idée de tolérance en est venue à signifier une chose complétement différente. Au lieu d’amour, le mot en est venu à vouloir dire cautionner – accepter un comportement fautif pour prix de l’amitié. Jésus a enseigné que nous devons nous aimer et prendre soin les uns des autres sans pour autant cautionner la transgression. Mais la définition politiquement acceptable aujourd’hui insiste sur le fait que si on n’accepte pas le péché on ne tolère pas le pécheur. 

Comme l’a expliqué Dallin H. Oaks,

La tolérance nécessite évidemment que nous considérions les différences entre les uns et les autres sans avoir un esprit de querelle.Mais elle ne nécessite pas que nous abandonnions nos principes ou nos opinions face aux choix politiques ou législatifs.La tolérance est une manière de réagir face à la diversité, non le commandement de protéger la diversité de tout examen.

L’Église ne cautionne pas les traitements abusifs envers autrui et invite ses membres à traiter tout le monde avec respect. Cependant, ce n’est pas abuser ni employer des « discours haineux » – terme souvent galvaudé – que de se prononcer contre des pratiques que l’Église désapprouve pour des raisons morales – notamment le mariage entre personnes de même sexe –. Nous pouvons exprimer un amour sincère et de l’amitié pour le membre homosexuel de la famille ou pour l’ami sans accepter la pratique de l’homosexualité ou une quelconque redéfinition du mariage. 

La légalisation du mariage entre personnes de même sexe affectera un large pan d’activités et de dispositions législatives. Une fois qu’il aura déclaré que l’union entre personnes de même sexe est un droit civique, ce gouvernement appliquera certainement une grande diversité d’autres règles visant à s’assurer qu’il n’y aura pas de discrimination envers ces couples. Ceci peut bien créer des frictions entre « l’Église et l’État. »

Le projet de mariage entre personnes de même sexe a déjà engendré des contentieux juridiques entre le droit à la liberté d’expression et les actions basées sur des croyances religieuses. Par exemple, les avocats et les représentants du gouvernement de certains États sont déjà en train de remettre en cause le droit accordé depuis toujours aux agences religieuses d’adoption de suivre leurs convictions religieuses pour ne placer les enfants que dans des foyers composés d’un père et d’une mère. En conséquence, « Catholic Charities » à Boston a cessé de proposer ses services à l’adoption. 

D’autres partisans du mariage entre personnes de même sexe ont proposé que les organisations religieuses qui ne reconnaissent pas les unions entre personnes de même sexe se voient supprimés les exonérations et les avantages fiscaux. On utilise déjà les lois concernant les équipements publics comme moyen de pression pour tenter de forcer les organisations religieuses de permettre la célébration de mariages ou de réceptions dans les bâtiments religieux qui sont normalement ouverts au public Dans certains cas des organismes agréés font pression sur des écoles et des universités religieuses pour qu’elles fournissent un logement aux couples mariés de même sexe. Certaines universités racontent à des organisations religieuses d’étudiants qu’elles peuvent perdre leur statut de campus et leurs avantages si elles annulent les adhésions au club des couples de même sexe.

Beaucoup de ces exemples sont déjà devenus la réalité juridique dans plusieurs pays de l’Union européenne et le Parlement européen a recommandé que des lois garantissant et protégeant les droits des couples de même sexe soient uniformément instaurées dans l’UE.  C’est pourquoi, si le mariage entre personnes de même sexe devient un droit civique reconnu, il va y avoir des conflits importants avec la liberté religieuse. Et la liberté religieuse risque d’être diminuée dans de nombreux domaines.

Comment le mariage entre personnes de même sexe affecte-t-il la société ?

Des restrictions éventuelles de la liberté religieuse ne sont pas les seules implications sociétales de la légalisation du mariage entre personnes de même sexe. Peut-être que l’argument le plus courant que présentent les promoteurs du mariage entre personnes de même sexe est qu’il est essentiellement inoffensif et n’affectera en aucune façon l’institution du mariage hétérosexuel traditionnel. « Il ne va pas vous toucher, alors pourquoi vous en soucier ? » voila le refrain habituel. Peut-être que permettre les unions entre personnes de même sexe n’affectera pas immédiatement et directement tous les mariages existants, mais la vraie question c’est dans quelle mesure elles affecteront la société dans son ensemble au fil du temps, notamment la génération montante et les générations futures. L’expérience de quelques pays européens qui ont déjà légalisé le mariage entre personnes de même sexe suggère que tout changement apporté à la définition traditionnelle du mariage détruira encore davantage la stabilité déjà affaiblie du mariage et de la famille en général. L’adoption du mariage entre personnes de même sexe compromet le concept traditionnel du mariage, avec des conséquences préjudiciables pour la société. 

Mis à part les très graves conséquences qui tendront à miner et à affaiblir le caractère sacré du mariage entre l’homme et la femme, il existe de nombreuses implications dans le domaine de la réglementation publique qui feront l’objet de graves préoccupations pour les parents et pour la société dans son ensemble. Ces implications sont déterminantes pour comprendre la gravité de l’ensemble de la question du mariage entre personnes de même sexe. 

Quand un homme et une femme se marient avec l’intention de former une nouvelle famille, leur succès dans cette entreprise dépend de leur volonté de renoncer à la poursuite exclusive de leur épanouissement personnel et à sacrifier leur temps et leurs moyens pour entretenir et élever leurs enfants. Le mariage est un acte fondamentalement altruiste : protégé par la loi parce que seul un homme et une femme peuvent créer ensemble une nouvelle vie, et parce que l’éducation des enfants exige un engagement de toute une vie, ce que le mariage vise à fournir. La reconnaissance du mariage entre personnes de même sexe par la société est simplement injustifiable au motif qu’il permet à ses partenaires de s’épanouir personnellement, car ce n’est pas le rôle de l’État de fournir une protection juridique de toutes les manières possibles pour permettre aux personnes de se réaliser pleinement. Par définition, toutes les unions homosexuelles sont stériles et deux personnes de même sexe, quelles que soient leur amour, ne peuvent créer un mariage consacré à l’éducation de leur propre descendance.

Il est vrai que des couples homosexuels obtiendront la tutelle d’enfants –suite à des relations hétérosexuelles antérieures, par l’adoption dans les États où cela est permis, ou par insémination artificielle. En dépit de cela, la question primordiale pour la réglementation publique doit être : quel est le meilleur environnement pour l’enfant et pour la génération montante ? Le mariage traditionnel fournit une identité solide et bien établie pour l’enfant. Il augmente la probabilité qu’il sera en mesure de se former une identité sexuelle claire, avec une sexualité étroitement liée à l’amour et à la procréation. Au contraire, la légalisation du mariage entre personnes de même sexe sapera l’identité sociale, le développement de la sexualité et le caractère moral de l’enfant. Est-ce vraiment sage pour la société de poursuivre une telle expérience radicale sans tenir compte de ses conséquences à long terme pour les enfants ?

Pour donner un exemple de la façon dont les enfants en pâtiront, il suffit de dire que la mise en place du mariage entre personnes de même sexe comme droit civique exigera inévitablement des changements obligatoires dans les programmes scolaires. Lorsque l’État dira que les unions homosexuelles équivalent aux mariages hétérosexuels, les programmes des écoles publiques devront soutenir cette affirmation. En commençant par l’école primaire, on enseignera aux enfants que l’on peut définir le mariage comme la relation entre deux adultes et que les relations sexuelles entre partenaires consentants sont moralement neutres. On peut s’attendre à ce que l’enseignement en cours d’éducation sexuelle en secondaire mette sur un pied d’égalité l’intimité homosexuelle et les relations hétérosexuelles. Cette évolution va créer de graves affrontements entre les programmes du système scolaire et le droit des parents à enseigner à leurs enfants les normes traditionnelles de la morale.

Enfin, tout au long de l’histoire, la famille a servi de rempart principal à la liberté individuelle. Les murs d’une maison fournissent une défense contre les influences sociales néfastes et les pouvoirs parfois envahissants du gouvernement. En l’absence d’abus ou de négligence, l’État n’a pas le droit d’intervenir dans l’éducation physique et morale des enfants au foyer. C’est pourquoi des familles fortes sont essentielles pour jouir de la liberté politique. Mais lorsqu’ils envisagent de redéfinir la nature du mariage, qu’ils émettent des règlements pour assurer l’acceptation par le peuple d’unions non traditionnelles, les États font un pas de plus pour intervenir dans le domaine sacré de la vie du foyer. Les conséquences en franchissant cette ligne sont nombreuses et imprévisibles, mais on verra probablement entre autres une augmentation de la puissance de l’État et de son influence quels que soient les objectifs qu’il vise.

La sainteté du mariage

Des familles fortes et stables, dirigées par un père et une mère, sont les points d’ancrage de la société civilisée. Lorsque le mariage sera sapé par la confusion des genres et par les déviations de sa signification telle qu’elle est définie par Dieu, la génération montante des enfants et des jeunes trouveront de plus en plus difficile de développer leur identité naturelle en tant qu’homme et femme. Certains rencontreront plus de difficultés à s’engager dans des fréquentations amoureuses saines, à contracter des mariages stables et à élever une nouvelle génération empreinte de force et de raison morales.

L’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours a décidé de s’engager avec de nombreuses autres Églises, organisations et personnes pour défendre la sainteté du mariage entre l’homme et la femme parce que c’est une question morale impérieuse d’une profonde importance pour notre religion et pour l’avenir de notre société.

La phrase finale de la déclaration sur la famille est une exhortation donnée au monde par la Première Présidence et le Collège des douze : « Nous appelons les citoyens responsables et les dirigeants des gouvernements de partout à promouvoir des mesures destinées à sauvegarder et à fortifier la famille dans son rôle de cellule de base de la société. » Il s’agit de la voie tracée par les dirigeants de l’Église et c’est la seule voie sûre pour l’Église et pour la nation.

Remarque concernant le nom de l’Église:Quand vous parlez de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, veuillez utiliser le nom complet de l’Église la première fois que vous la mentionnez. Pour avoir plus de renseignements sur l’utilisation du nom de l’Église, consultez notre Guide de rédaction.